Durandus on the Third Sunday in Advent...



Rationale divinorum officiorum 6,5

Summa 1. Adventus dominica tertia, et ejus officium. 2. Missae Adventus tertia dominica Introitus.

1. Sequitur tertia dominica, in qua similiter agitur de secundo adventu, unde in nocturnis primum responsorium est: Ecce apparebit Dominus super nubem candidam, idest super carnem, quae erit candida, per gloriam immortalitatis, ut mali timeant in secundo adventu. Nam in primo adventu apparuit Dominus super nubem levem, idest immunem a peccato , et sumitur hoc responsorium de Apocalypsi, ubi dicitur: Et vidi, et ecce nubem candidam (Apoc 14). Versus est de utroque adventu. In laudibus prima antiphona est de secundo adventu: Veniet Dominus, et non tardabit, et illuminabit abscondita tenebrarum; omnia enim manifesta erunt, quia libri conscientiarum aperti erunt coram eo.

2. In Missa vero Introitus est de secundo adventu: Gaudete in Domino semper, et iterum dico gaudete (Philip. 4). Apostolus enim non loquitur de primo adventu, cum dicit: Dominus prope est, sed de secundo adventu, unde invitat ad gaudium spirituale, per quod firmiter expectamus gaudia secundi adventus, unde dicit: Gaudete in Domino semper, scilicet expectando secundum adventum, et repetitur gaudete, quia gaudium spirituale facit nos dulciter sustinere omnia aspera mundi, ut nihil evellat nos a spe aeternorum, et ideo, quia ita necessarium est gaudium spirituale, ita repetit, vel propter gaudium de utroque adventu, quod habent Sancti. Hujus gaudii custos est modestia, et ideo sequitur: Modestia vestra, etc. Hoc gaudium, quod est pax omnibus sanctis, optat Ecclesia filiis suis in versu, cum dicit: Et pax Dei, quae exuperat omnem sensum, scilicet hominis, quia nullus homo habet totum usum pacis hujus Collectae, scilicet: Aurem tuam quaesumus, Domine, est de adventu in mente. Audita enim collatione de adventu, Dominum sacerdos orat, ut tenebras quas patimur in eo quod falso judicamur, sua visitatione illustret. Epistola: Sic nos existimet homo, etc., quae est de prima ad Corinth. 4., est de secundo; aliae Ecclesiae dicunt Epistolam: Gaudete in Domino semper, quae est ad Philip. 4. Responsorium primum, idest: Qui sedes super Cherubim, manifestare coram Ephraim, idest fructificantem in bonis operibus, Beniamin, idest filium dextrae, et Manasse, qui oblitus est terrenorum, hoc fiet in judicio. Versus etiam: Qui regis Israel, est de primo, qui dicitur ad secundum alleluja. Excita Domine etiam est de primo. Evangelium: Cum audisset Joannes, etc., quod est Matth. 11., similiter est de primo. Quidam enim de discipulis Joannis non credebant Christum esse Messiam promissum in lege, unde misit eos ad Christum, ut interrogarent eum: Tu es, qui venturus es, an alium expectamus? ut per visa miracula Christum jam venisse cognoscerent, quasi diceret: Ipse multo melius scire deberet quam ego, et dixit eis Jesus: Caeci vident, etc. quasi diceret: Vos estis magistri; non ergo scitis, hoc quod dicitur in Isaia: Tunc saliet sicut cervus claudus, et apertae erunt linguae multorum (Isaias 34), et loquitur de tempore Messiae, quasi dicat: facta probant. Offertorium etiam est de primo adventu. Postcommunio de secundo: Dicite pusillanimes confortamini; oportet enim, quod pusillanimes confortentur ad hoc, ut sustineant tribulationes, et sic expectent cum fiducia secundum adventum.

And the French version of historian etc Charles Barthélemy (1825-1888). 

1. Suit le troisième dimanche de l'Avent, qui a trait également au second avènement; aussi, dans les nocturnes le premier répons est Ecce apparebit Dominus super nubem candidam, ce le Seigneur apparaîtra sur une nuée éclatante de blancheur, c'est-à-dire au-dessus de toute chair, qui sera éclatante de blancheur par la gloire de l'immortalité, afin que les méchants soient remplis de frayeur, dans ce second avènement; car dans le premier avènement le Seigneur est apparu sur un nuage léger, c'est-à-dire exempt de péché, et ce répons est tiré de l'Apocalypse, où saint Jean dit: Vidi, et ecce nubes candida, etc., Je regardai, et voici qu'un nuage blanc etc. Le verset appartient aux deux avènements. A laudes, la première antienne a trait au second avènement: Veniet Dominus, et non tardabit, etc., le Seigneur viendra, et il ne tardera point et il portera la lumière dans les ténèbres les plus profondes (II, q. i, Multi [I don't know what this refers to, off the top of my head]), parce que tout sera dévoilé , parce que le livre des 'consciences sera ouvert devant lui.


2. A la messe, l'introït appartient au second avènement: Gaudete in Domino semper, etc., Réjouissez-vous sans cesse en notre Seigneur, réjouissez-vous, je le dis encore une fois (aux Philippiens 3), car l'Apôtre ne parle point du premier avènement, quand il dit: Dominus prope est, le Seigneur est proche, mais du second avènement. C'est pourquoi il nous invite à la joie spirituelle, par laquelle nous 
attendons avec une ferme confiance les joies du second avènement; c'est pour cela qu'il dit: Réjouissez-vous sans cesse dans le Seigneur, c'est-à-dire en attendant le second avènement; et on répète Gaudete, parce que la joie spirituelle fait que nous supportons avec patience toutes les aspérités du monde, de telle sorte que rien ne peut arracher de notre cœur l'espérance des biens éternels; et comme cette joie nous est si nécessaire, c'est pour cela qu'on répète Gaudete. C'est
peut-être aussi à cause de la joie qu'éprouvent les saints à cause des deux avènements. C'est la modestie qui est la gardienne de cette joie; c'est pourquoi suivent ces mots: Modestia vestra, etc. Cette joie , qui est la paix pour tous les saints, l'Eglise la souhaite à ses enfants, lorsqu'elle dit, dans le verset: Et pax Domini, quae exsuperat omnem sensum, Et la paix du Seigneur, qui est au-dessus de tout sens, c'est-à-dire au-dessus du sens humain, parce qu'aucun homme ne peut 
avoir la jouissance complète de la paix dont il est fait mention dans la collecte Aurem tuam, quaesumus, Domine y qui s'entend de l'avènement du Christ dans notre cœur. Car après l'introït de l'Avent, le prêtre prie pour que le Seigneur éclaire par sa visite les ténèbres par lesquelles nous passons, lorsque l'on fait sur notre compte de faux jugements. L'èpître Sic nos existimet homo, etc., qui est la première aux Corinthiens (4), a trait au second avènement. D'autres églises disent l'èpître Gaudete in Domino semper, qui est adressée aux Philippiens (4). Le premier répons Qui sedes super Cherubim manifestare coram Ephraïm, Toi qui es assis sur les Chérubins, manifeste-toi devant Ephraïm, qui porte du fruit dans les bonnes œuvres devant Benjamin, le fils de la droite, et devant Manassé, qui a oublié les biens de la terre, s'applique au dernier jugement. Le verset Qui régis Israël que l'on dit au second alléluia se rapporte aussi au premier avènement; Excita, Domine appartient au premier; il est tiré de l'évangile Cum audisset Joannes, de saint Mathieu, chapitre 2, qui appartient également au premier. Car quelques-uns des disciples de Jean ne croyaient pas que le Christ fût le Messie promis dans la loi, c'est pourquoi il les envoya vers le Christ pour lui demander: Es-tu celui qui doit venir, ou si nous devons en attendre un autre? afin qu'ainsi ils connussent à ses miracles que le Christ était venu, comme
s'il eût dit: Lui-même doit le savoir mieux que moi. Jésus leur 
répondit: Les aveugles voient, etc. comme s'il leur eût dit: Vous êtes maîtres, et vous ne savez pas ce que dit Isaïe (35): Alors, le boiteux bondira comme un cerf, la bouche des muets s'ouvrira et il parle du temps du Messie comme s'il disait: Mes actions le prouvent que je suis le Messie. L'offertoire a trait aussi au premier avènement; la postcommunion a trait au second: Dicite, pusillanimes etc., Dites à ceux qui ont le cœur abattu: prenez courage; car il faut que les âmes pusillanimes soient reconfortées et encouragées, pour supporter les tribulations et attendre ainsi avec confiance le second avènement.


LDVM





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