Durandus on the feast of Saint Nicholas...



The moral of the story is, 'some discrete instances of liturgical innovation may be salutary'. Or, perhaps, 'certain religious superiors need to listen more carefully to their subjects before taking decisions'. 


The antiphon O Pastor aeterne appears in the Antiphonarium Ordinis Praedicatorum 1933 but not, so far as I can tell, in the books of the Roman Rite. Dr DiPippo mentions this antiphon in his 2022 post about Saint Nicholas....

Rationale divinorum officiorum 7,39.

Legitur quod cum in quadam Ecclesia, quae dicitur Crux, subjecta monasterio Beatae Mariae de charitate nondum historia Beati Nicolai cantaretur, fratres ejusdem loci Priorem suum, ut eam sibi cantare liceret, instanter rogaverunt; ille vero hoc praecise negavit dicens, incongruum fore pristinum morem novitatibus immutare. Illis vero instantibus indignatus respondit: Recedite a me, quia nova cantica, imo joculatoria quaedam in mea Ecclesia non cantabuntur. Adveniente autem ejusdem Sancti festivitate, fratres cum quadam animi tristitia matutinales vigilias peregerunt. Cumque omnes se in lectis recepissent, ecce Beatus Nicolaus Priori visibiliter terribilis apparuit, quem a lecto extrahens, per capillos dormitorii pavimento allisit, et incipiens Antiphonam: O pastor aeterne, per singulas vocum differentias virgis, quas in manu tenebat, gravissimos ictus super dorsum illius ingeminans, per ordinem, morose cantando, antiphonam ipsam ad finem usque per duxit. Omnibus ergo illis clamoribus excitatis semivivus ad lectum deportatur, qui tandem ad se rediens, dixit: Ite, et historiam novam sancti Nicolai decantate.
Tempore Henrici IV Imperatoris ossa sancti Nicolai apud urbem Beneventum translata sunt.


And the French version of historian etc Charles Barthélemy (1825-1888). 

On lit que dans une église appelée Sainte-Croix, dépendante du monastère de la bienheureuse Marie-de-la-Charité, on ne chantait pas encore l'histoire nouvelle, ou l'office nouveau du bienheureux Nicolas. Les frères de ce monastère supplièrent instamment leur prieur de leur permettre de le chanter mais il le refusa positivement, disant que ce serait une chose inconvenante de changer les anciens usages pour y substituer des nouveautés. Et comme ils redoublaient leurs instances, il leur répondit avec emportement: «Laissez-moi, je ne veux pas que l'on chante des cantiques nouveaux, je dis plus, des chansons qui sont de pur amusement, dans mon église.» Advient cependant la grande fête annuelle de saint Nicolas, et les frères achevèrent les matines de la vigile, l'ame triste. Quand tous se furent remis dans leurs lits, voici que le bienheureux Nicolas apparut au prieur avec un visage terrible, et, le tirant par les cheveux hors du lit, le coucha sur les dalles du dortoir, et entonnant l'antienne Pastor aeterne, à chaque note, avec les verges dont il était armé, il redoublait les coups les plus terribles sur le dos du prieur gémissant; il chanta ainsi lentement l'antienne jusqu'au bout. Les moines, réveillés en sursaut par les cris du coupable, le reportent à demi-mort dans son lit, et quand il fut enfin revenu à lui-même, il leur dit: «Allez et chantez à grand chœur la nouvelle histoire de saint Nicolas.».
Au temps de l'empereur Henri IV, les os du bienheureux Nicolas furent transportés à Benevent.


LDVM





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